• Rééducation de la coxarthrose



     1- Rééducation de la coxarthrose non opérée:

    -Buts et principes de la rééducation:
    La kinésithérapie doit avant tout respecter la douleur.
    -Assurer la stabilité de la hanche par un entretien musculaire à visée fonctionnelle.
    -Entretenir les mobilités articulaires et surtout prévenir l'installation d'attitudes vicieuse.
    -La rééducation de la forme doit être orientée en fonction la forme clinique, de l'état évolutif et du général du patient.


    Techniques:
    -Massothérapie: le massage se fait dans la position de décubitus qui est pratique, bien tolérée, et permet un abord maximum de la cuisse (adducteur et régions trochantériennes).
    -Les techniques du massage débordent largement la région de la hanche pour descendre vers le genou et remonter vers les lombes. Elles s'adressent aux différents tissus:
    -La peau avec les palpés roulés et les accrochages digitaux.
    -Les fascias avec les traits tirés au niveau de la bandelette de missiat, après la construction de base (Dick).
    - Les muscles; manœuvres de friction profonde et poncing sur les tendons des psoas, pelvitrochantériens et adducteurs (en position d'étirement), et manœuvres d'étirements transversaux des masses musculaires ; grand fessier, moyen fessier et adducteurs.
    On fait aussi des manœuvres de drainages à partir d'une position de déclive et cela par des effleurages pétrissages.
    -Des tractions manuelles sur la coxo-fémoral sont pratiquées conjointement au massage. Elles permettent de lutter contre les contractures décompriment cartilage et synoviale, facilitent ainsi la circulation et la trophicité locale.
    -Trois types de tractions manuelles sont possibles:
    Dans l'axe du membre inférieur en faisant une succession de tractions et détractions rythmées sur la respiration  réalisant ainsi un pompage articulaire.
    Au Zénith, en adoptant les mêmes modalités, cette position donne une détente capsulo-ligamentaire qui facilite la décompression.
    Dans l'axe du col, une sangle reliant la face interne de la cuisse du patient au tronc du kinésithérapeute, les contre appuis se faisant au niveau de la crête iliaque et du condyle externe, le kiné peut alors tracter dans l'axe du col en reculant son bassin.
    Physiothérapie:Ultrasms: la puissance requise est de deux watts, pour la durée d'application de sept à dix minutes.
    Courants de basse fréquence: applications sur les zones douloureuses superficielles; iliolombaires  fascia lata, trochanterienne.
    -Ionisation: deux produits peuvent être utilisés simultanément sur chacune des éponges. L'application se fait en transversal ou en longitudinal, le temps de passage doit être de trente minutes et l'intensité ne pas dépasser 01m A/ Cm2 d'électrode active.
    -La chaleur; par application de la paraffine.
    -La cryothérapie.
    -L'hydrothérapie: sous forme de kiné balnéothérapie, de thalassothérapie ou de crénothérapie. Dans ce cas on peut, soit privilégier le travail en charge complète avec des exercices de type pédalage, battements, écartements, travail bilatéral en flottaison, soit privilégier un travail en  charge complète: marche sur la pointe des pieds, talons, travail en fente.
    Lutte contre les raideurs;
    Cette lutte associe des techniques passives et actives.
    -Mobilisation passive:
    Peut être pratiquée sur table, dans l'eau, sous traction ou en compression.
    Elle peut être associée à la Massothérapie et rythmée sur la respiration du patient.
    -Postures: À partir positionnement de l'articulation dans une amplitude maximale possible, il est appliqué une force légère mais prolongée dans le sens de l'augmentation de l'amplitude (cette force est le simple poids du membre inférieur).
    Ces  postures peuvent être manuelles ou pratiquées par installation en cage de poulie.
    Techniques actives ; sont représentées par le tenu relâché, les stabilisations rythmiques et l'isométrique isotonique.
    Le tenu relâché: à partir de l'amplitude extrême du secteur limité, le patient réalise une contraction isométrique des antagonistes aux mouvements recherchés, maintenue six secondes, puis sur le temps de relâchement, la hanche est amenée dans le sens de l'amplitude à récupérer.
    La stabilisation rythmique: la position de départ est la même et le sujet réalise une succession des contractions des agonistes et des antagonistes, le kiné apporte ainsi une aide au mouvement dans le sens du gain articulaire.
    -L'isométrique isotonique: même position de départ d'un  temps de relâchement de la résistance pendant lequel le kiné guide la hanche dans le sens du mouvement recherché.
    -La mécanothérapie: en suspension verticale avec point fixe à l'aplomb de l'articulation, patient en décubitus ou latéro cubitus.
    -La bicyclette mais en cas d'absence de gonarthrose.
    Travail musculaire: se fait en contractions statiques des muscles suivants; moyen fessier, les rotateurs de la hanche, le grand fessier, les ischio- jambiers et enfin le quadriceps.
    -Techniques fonctionnelles: on utilise pour cela le plan incliné, soit en travail statique, le sujet doit garder son bassin horizontal lors d'un appui unipodal, soit en travail actif après avoir surélevé le membre inférieur du cote de  la coxarthrose par une cale, on demande une élévation active de l'hémi bassin contre latéral.

    2- Rééducation de coxarthrose opérée: voir cours.



    1*Massage des adducteurs: une légère flexion est nécessaire pour ne pas entraîner de douleur lombaire (flessum de hanche) et pour obtenir la détente musculaire, manœuvre en pétrissage.
    2* Massage de la région péritrochantérienne et des pelvitrochantériens. Technique de  massage ponctuelle.
    3*sur clive ébranlement et traction sur le membre inférieur facilitent la circulation de retour, la détente musculaire et la décharge articulaire.
    4*Traction de décoaptation dans l'axe du col par sangle reliée au tronc du kinésithérapeute.
    Cette technique permet de moduler la traction et d'y associer des massages.
    5*Le massage au jet, en balnéothérapie chaude, réalise dans une atmosphère sédative et myorelaxée des pressions vibrées très efficaces.
    6 * La lutte contre le flessum débute à la première heure du traitement et demeure une préoccupation permanente.

    7* Traction dans l'axe associés à des mobilisations ou postures en rotation.
    8*Suspension excentrée ou non, traction dans l'axe du col ou du membre donnent une multitude de possibilité de postures, de travail de décharge de travail aidé ou résisté.
    9*Le travail en chaîne est souvent nécessaire au début pour la relance musculaire, il est utile ensuite pour des exercices à caractères fonctionnel.
    10*Le travail analytique est important pour les muscles les plus déficitaires. Il nécessite une installation correcte pour éviter de renforcer les compensations.
    11*L'extension de hanche  se travaille aussi par une rétroversion du bassin. Etape de prise de conscience de la dissociation lombo-fémorale.
    12*Lorsque le rachis lombaire et le bassin sont contrôlés activement, la cinèse de la marche est rééduquée dans un premier temps en décharge sur table.
    13*Utilisation de la gouttière de Clausse pour le travail en chaînes parallèles des muscles du genou.
    14*Travail simultané des fléchisseurs et des extenseurs en appui.
    15* Travail des rotations inversées en charge.
    16* cocontration globale des muscles du membre inférieur.
    17* Mobilisation en flexion du genou avec détente du tendon rotulien.
    18* Mobilisation passive en rotation avec traction axiale.