Ø Traitement chirurgical :
I. Rééducation du 1er au 5ème jour :
- C’est une période correspondant au nursing.
- Le but de cette phase est d’entrainer et d’améliorer les grandes fonctions
de l’organisme (respiratoire, digestive, urinaire, circulatoire….).
II. Kinésithérapie en décharge après le 5ème jour :
ü Le pied et la cheville du membre opéré :
- Entretien de la sensibilité de la zone d’appui plantaire par un massage
à base de pressions localisées (stimulation des récepteurs profonds) et frictions (récepteurs superficiels).
- Entretien de la mobilité articulaire par un travail analytique.
- Réentrainement actif du pied à l’appui et travail proprioceptif par contact plantaire et mobilisation à l’aide de simple planchette (faire crispation reflexe contre la planchette ensuite des appuis par le talon, le bord externe et l’avant pied sur la planchette).
ü Le genou du membre opéré :
- Le travail se fera par un travail direct si c’est possible soit par irradiation à partir du grand fessier (pour le plan postérieur du genou) et même à partir d releveurs du pied (pour le plan antérieur du genou).ce travail sera terminé par une mobilisation active aidée recherchant flexion/extension du genou dans les amplitudes fonctionnelles.
ü La hanche du membre opéré :
- Le massage sera décontracturant.
- Techniques kinésithérapiques à distance de la région opérée (le but est de diminuer la fixation du malade sur sa hanche douloureuse).
- Mobilisation de la hanche opérée sera active aidée et contrôlée.
- Intégration progressive de la région opérée aux autres régions par un travail global (exemple : triple flexion).
ü Le travail des chaines musculaires :
Le travail des chaines musculaires du membre opéré se fait comme suit :
- D’abord travail contre résistance progressivement croissante (dés que possible) des chaines musculaires fonctionnelles (c’est la triple flexion).
- Ensuite travail de chaine de stabilité latérale (moyen fessier,
tenseur de fascia lata, péroniers)=c’est la chaine d’abduction.
- Terminer par un travail global associant les 2 chaines précités, il s’agit de la chaine « d’abaissement externe » décrite par Kabat et qui prend la flexion de la hanche comme point de départ (C’D’).
ü Les zones non touchées :
Elles seront entretenues dans leurs fonctions principales.
III. Kinésithérapie en charge :
1. Rééducation des points d’appui :
L’alitement du vieillard même de quelques jours entraine toujours lors de la mise debout une tendance à la chute en arrière et pour lutter contre ce déséquilibre, on peut aider le malade par :
- Le port de chaussures larges muni d’un talon de 1 cm à 1.5 cm (afin de replacer la ligne de gravité en avant).
- Des exercices de double pesée sur 2 balances, le membre < lésé en avant et le poids sur la balance antérieure doit être › à celui de la balance postérieure.
- Des exercices de rotation externe des membres < contre résistance (patient debout).la résistance est appliquée sur le bord latéral externe du pied.
2. Rééducation de la marche :
La marche doit être rapidement abordée, le kinésithérapeute peut aider lors de la phase oscillante l’avancement du coté sain par une prise manuelle sur la fosse iliaque externe (pour faciliter le déplacement du centre de gravité dans le plan horizontal).
La progression dans la déambulation doit être respectée (barres parallèles, tréteau, béquilles ou cannes).
Rééducation de la fracture trochantérienne chez les sujets âgés.
A. Avant la mise en charge :
- Travail statique d muscles de la racine essentiellement le quadriceps et le grand fessier.
- Travail actif aidée dans les limites des amplitudes existantes.
B. La mise en charge :
- La mise en charge précoce est obtenue grâce à l’utilisation systématique du plan incliné qui permet un appui progressif.
- Cette mise en charge débute par un appui bipodal pour une inclinaison de 30° ce qui correspond à une charge équivalente à 50 ℅ du poids du corps donc 25 ℅ sur chaque hanche.
- Le critère de progression est l’absence de douleur au cours de la séance qui dure une demi-heure.
C. Après la mise en charge :
Après la consolidation osseuse, on pourra envisager une récupération de la force musculaire ou d’amplitude articulaire. Mais il faut savoir se contenter d’une autonomie satisfaisante et ne pas chercher la perfection ni sur le plan musculaire ni articulaire.