Ces
techniques de rééducation mises en œuvre ne sont pas spécifiques au sujet âgé, mais
certaines sont utilisées préférentiellement et selon d modalités particulières.
1.
Techniques pour la recherche de gain
d’amplitude articulaire :
-
les postures continues à l’aide de sangles ou de
poids sont peu utilisées (douleurs mal tolérées par les sujets âgés).
-
La mobilisation passive est souvent déconseillée (risque
d’épanchement ou de fracture favorisé par l’ostéoporose et la calcification
tendineuse).
-
La technique de postures discontinues est à privilégier
(fig. 2).
-
Un circuit de poulies auto-passif permet de contrôler
l’intensité
de l’étirement,
en l’interrompant dés qu’il devient douloureux et de le reprendre ensuite dés sédation.
-
Le montage de mobilisation auto-passive en
décubitus ventral peut être traumatisant en l’absence de contrôle visuel (fig.
3).
2.
Techniques pour l’amélioration de la force
musculaire :
-
Les contractions isométriques sont préférées aux
contractions dynamiques (le mouvement est source de douleur et d’hydarthrose au
niveau de l’articulation remaniée).
-
Les contractions statiques sans résistance demande
un grand nombre d’exercice répétitif quotidiennement ce qui est difficile à
obtenir chez un sujet âgé.
-
Dans le cas ou on oppose une résistance, le poids
de celle-ci correspond
ou moins
égal à 40℅ de la valeur de la RM
et on demande au malade d’effectuer environ 50 contractions de 6s entrecoupées
d’une période d’égal délai.
-
La technique de Travail Statique Intermittent (TSI)
proposé par Troisier répond aux exigences de la récupération musculaire en gériatrie.
Elle comprend 3 phases : (fig. 4)
§ Phase de
repos.
§ Phase de
mise en tension.
§ Phase de
contraction.
-
L’utilisation d’un montage en suspension peut
permettre d’avoir un travail actif en soulageant l’articulation des contraintes
de la pesanteur.
3.
Physiothérapie :
Elle
constitue un moyen précieux pour lutter contre la douleur en gériatrie mais on
ne doit pas lui accorder une place prépondérante vue les risques qu’elle peut entrainer chez les personnes âgées.
4.
Kinébalnéothérapie :
En
gériatrie la séance de Kinébalnéothérapie ne doit pas dépasser 20 min,
elle sera
suivie impérativement de 30 min au moins de repos en décubitus
à
température ambiante.2 à 3 séances/ semaine sont suffisantes (
respecter toute contre indication).
5.
Ergothérapie :
L’ergothérapie
et tout particulièrement en gériatrie associe 2 aspects :
-
Il peut s’agir d’une véritable rééducation motrice
utilisée dans le cadre
d’un
traitement curatif.
-
Il peut s’agir d’un traitement utilisé en
psychiatrie et qui fait exécuter
au
vieillard des activités manuelles dans un but psychothérapeutique
et
sociothérapique (pour lutter contre l’inaction, le repli sur soi et le sentiment d’inutilité propre au
vieillard).
IV.
L’alitement du vieillard :
Toute
affection grave ou bénigne chez le sujet âgé peut être la cause
d’un
alitement prolongé qui risque de rompre un équilibre fragile et d’entrainer
une
grabatisation. La réadaptation doit être bien menée parallèlement au traitement
de l’affection causale, au début par le nursing puis dés qu’il est possible
d’obtenir une coopération même minime du malade, il faut mettre en œuvre une
réadaptation fonctionnelle active (anti-nursing).
·
Le nursing :
La seule particularité
des techniques de nursing chez le vieillard,
c’est
qu’elles sont mises en œuvre dés le début de l’immobilisation.
Elles
visent la prévention des escarres et des troubles orthopédiques.
·
L’anti-nursing : la rééducation
active.
Le
but de ces techniques de mobilisation active, c’est de lutter contre
le syndrome de glissement (qui est un
comportement psychologique particulier au vieillard) qui peut entrainer la prolongation
de l’alitement